Saint-Mihiel mérite mieux

Ville endormie, Saint-Mihiel est aujourd’hui en difficulté : le nombre d’habitants ne progresse plus, les entreprises sont soumises à la crise et peu s’installent sur notre territoire. Les commerces du centre-ville souffrent et la vie locale semble arrêtée.

Ce n’est à mes yeux pas une fatalité mais l’échec d’une politique d’un maire qui ne donne pas l’impression de se battre pour sa ville mais qui expédie les affaires courantes….

Aujourd’hui, Saint-Mihiel souffre de ne pas bénéficier d’une vraie vision politique. Et ce n’est pas avec une exposition installée par le Conseil Général que l’on mesure le pouvoir d’influence et l’efficacité d’un élu pour l’intérêt général, pour améliorer le quotidien de ses habitants.

Pour constater ce manque d’intérêt à vouloir donner un nouveau souffle à Saint-Mihiel, il n’y a qu’à regarder l’action des maires de villes voisines. On mesure alors le retard de notre cité. Or à mes yeux Saint-Mihiel doit être une ville qui compte dans le département. Elle doit avoir un statut et une place qui correspond à ce qu’elle est : la quatrième ville du département.

Malgré le départ du 8e RA, Commercy a su relever la tête. Bernard Muller, son élu socialiste, a su susciter l’Union sacrée autour de lui pour convaincre les élus et décideurs de tout bord de se mobiliser pour sa ville, touchée comme Saint-Mihiel par le chômage et une baisse de l’activité.

Qui entend encore aujourd’hui les habitants du pays de Commercy craindre l’avenir et se poser des questions ? Commercy devient même un exemple en Lorraine.

La ville, en pleine mutation s’adapte, pour accueillir SAFRAN mais aussi d’autres emplois liés à l’implantation de ce géant. Bernard Muller fourmille de 1000 projets et ne perd pas une occasion de le faire savoir et de les défendre. Qu’en est-il de Philippe Martin, invisible sur les dossiers économiques de notre cité et sur son développement.

Plus au Sud, Bar-le-Duc a réussi en très peu de temps à construire une Communauté d’Agglomération. C’est un succès de Nelly Jaquet, maire socialiste également, qui a su travailler de concert avec les autres élus pour montrer tout l’intérêt qu’il y avait pour la population à élargir le périmètre de l’intercommunalité. Aujourd’hui, on le voit avec l’échec de la construction de la Communauté d’Agglomération à Verdun combien la force de la discussion et de l’ouverture vers les autres est importante et essentielle pour avancer.

Les exemples sont nombreux et on pourrait aller les chercher dans les départements voisins…

Mais Il faut aujourd’hui davantage que des mots, il faut des actes pour que Saint-Mihiel sorte de sa torpeur.

Il lui faut un maire et une majorité au conseil municipal tournés vers les autres forces vives de Lorraine et de Meuse pour faire avancer notre ville. Pour donner une nouvelle dynamique à notre cité, pour lui permettre d’aller de l’avant, de convaincre qu’elle ne doit pas rester à l’écart.

Il lui faut un maire qui ne se contente pas de tirer la couverture à lui lors des inaugurations d’expositions ou de lieux culturels ou lorsqu’il retrouve au moment de la campagne électorale la route des associations.

Il lui faut un maire qui s’investisse, qui multiplie le lobbying, qui interpelle et qui séduise par ses projets.

Il lui faut un maire qui agisse dans la ville, pas seulement en mettant des fleurs dans des massifs ou sur des ronds points.

Il lui faut un maire à l’écoute des Sammiellois.